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Sarah in Paris
2 octobre 2010

Tibehirine monks' massacre - truth will out

gods_and_menWhen my neighbours told me they were going to see a film tonight telling the story of the seven monks massacred in Algeria 'some years ago' I sat there feeling stupid. I had no idea what they were talking about. "You must have heard about it," said Francine, "you were here in France then." Indeed. 1996. But I didn't speak French, Didn't have internet, Google or Wikipedia and don't remember anything about it on the BBC... Yow! So, I dashed back up here to the 4th floor for Google-interrogation.

It is a shocking story. For years, the blame was put on the shoulders of Jihad, but it now seems that no, it was the Algerian military who mistakenly shot them in an isolated camp from helicopters, thinking it was a hideout for militants....Paris apparently knew about this all along but kept schtum. They allowed the rumours of kidnapping by Islamic factions and an execution of each monk to become the general, accepted version of events. Not at all the case.

Things get curiouser and curiouser. The fourteen-year-old mystery took a sinister turn in 1998 when it emerged that the Algerian officer who first accused his own government of staging the massacre of the monks, to blacken the name of Islamic fundamentalists, had himself been killed. Last November 'Hakim' contacted the French newspaper Le Monde, after revelations in The Observer by one 'Joseph' that the Algerian junta was playing a 'black' war against the Islamists, staging massacres and bombings to discredit them. Hakim claimed in 1997 that the murder of the seven monks had been a hit staged by the secret police. He also said two bombs that killed eight and wounded 143 in Paris in 1995 (remember that - the RER bombings at St Michel) were planted at the instigation of the Algerian junta. It emerged that Hakim had been killed in the spring of 1998 - and his death took place in extremely suspicious circumstances. See HERE for more info.

Here's an article from RFI in English, followed by one from Le Monde (in French) both written in July last year after a series of leaks by France's military attaché at the time:

Sarkozy calls for truth over monks' murder

Article published on 2009-07-07

trappist_monks_AFP(Photo: AFP) French President Nicolas Sarkozy vowed on Tuesday to find out who really killed seven French monks beheaded in Algeria in 1996. Their deaths were blamed on armed Islamists at the time but leaked comments by a French general to investigators suggest that the Algerian army killed the men by mistake.

The Paris Prosecutor’s Office opened an inquiry into the incident in 2004 after a civil suit was filed by one of the victim’s families and a member of the monks’ order. They doubted the official French and Algerian position that the Trappist monks were killed by the Armed Islamic Group (GIA).

On Monday, a source close to the investigation leaked remarks apparently made last month by General François Buchwalter, who was France’s military attaché in Algiers at the time.

According to the source, Buchwalter told investigators that the monks were killed after Algerian army helicopters fired on an Islamist camp near the monks’ monastery in Tibehirine, 70 kilometres south of Algiers.

The now-retired general said they realised after the attack that the monks were killed along with a number of the armed group.

The monks had been kidnapped in March 1996 and their heads - but not their bodies - were found two months later. According to the source, Buchwalter told investigators that the bodies were riddled with bullets. He said questions were now being raised as to whether the bodies were dismembered to avoid the bullets being identified as coming from army-issued weapons.

Buchwalter said an Algerian soldier whose brother took part in the attack told him about it. On hearing the story, he informed the French military Chief of Staff and the country’s ambassador to Algeria but the source said Buchwalter was told to remain silent to avoid damaging Franco-Algerian relations.

Patrick Baudouin, a lawyer for the plaintiffs, said on Monday that in the wake of the revelation he will ask that a number of people, including the French Foreign Minister and France’s ambassador to Algeria at the time, be questioned about the massacre.

And from LeMonde.fr

L'armée algérienne aurait tué les moines de Tibéhirine, selon un militaire français

Treize ans après la tragédie de Tibéhirine, en Algérie, lors de laquelle sept religieux français ont été enlevés dans la nuit du 26 au 27 mars 1996, puis assassinés dans des circonstances jamais élucidées, un nouveau témoignage relance l'enquête judiciaire. Elle avait été ouverte tardivement par l'Etat français, en 2004, à la demande de la famille de l'un des moines disparus et d'Armand Veilleux, ancien procureur général des cisterciens, assistés par l'avocat Patrick Baudouin.

Le témoignage du général à la retraite Buchwalter, mettant en cause les autorités algériennes dans la mort des sept moines de Tibéhirine en 1996 est une "preuve qu'il y a eu dissimulation" de la part d'Alger et de Paris, affirme, lundi, l'avocat des parties civiles, Me Patrick Baudouin. Pour ce dernier, ce témoignage est "crédible" et "constitue une avancée très significative dans ce dossier". "C'est la confirmation de ce que nous disons depuis l'origine, que c'est l'omerta qui a prévalu au nom de la raison d'Etat", a-t-il estimé.

L'avocat a indiqué qu'il s'apprêtait à demander la levée du secret-défense "pour obtenir les rapports envoyés [par François Buchwalter] au chef d'état-major des armées et à l'ambassadeur". Il compte également demander les auditions d'Hervé de Charette, à l'époque ministre des affaires étrangères, celle d'agents des services du renseignement français ainsi qu'une nouvelle audition de Michel Lévêque, ambassadeur à Alger au moment des faits. – (avec AFP)

L'hypothèse, déjà avancée à plusieurs reprises ces dernières années, mais jamais démontrée, selon laquelle les sept moines trappistes auraient été tués par l'armée algérienne au cours d'une "bavure", se trouve aujourd'hui singulièrement renforcée.

Après des années d'hésitation, un témoin clé de cette affaire a accepté de déposer, le 25 juin à Paris, devant Marc Trévidic, le juge d'instruction chargé de l'enquête depuis deux ans, à la suite du juge Jean-Louis Bruguière. Il s'agit d'un Français, qui a été attaché militaire à l'ambassade de France à Alger, entre 1995 et 1998, en pleine "décennie de sang", lorsque groupes islamistes armés et service de sécurité algériens s'affrontaient dans une "sale guerre" qui allait se solder par quelques 100 000 morts.

En mai 1996, lors d'une mission dans l'Atlas blidéen, du côté de Médéa, à une soixantaine de kilomètres d'Alger, deux hélicoptères de l'armée algérienne ont mitraillé un bivouac, croyant qu'il s'agissait d'un groupe armé, car la zone était supposée être vide. " Ils se sont ensuite posés. (…) Ils ont pris des risques. Une fois posés, ils ont découvert qu'ils avaient tiré notamment sur les moines. Les corps des moines étaient criblés de balles. Ils ont appelé par radio le CTRI de Blida", a expliqué le général à la retraite Buchwalter, le nouveau témoin, au juge Trévidic dans sa déposition à laquelle Le Monde a eu accès.

DRAME MAQUILLÉ

De qui l'attaché de défense français tenait-il cette information ? De l'un de ses bons amis algériens, qui lui avait fait cette confidence, à l'époque des faits, tous deux étant très liés pour être passés ensemble par l'école de Saint-Cyr. Le frère de cet ami algérien était aux commandes de l'un des hélicoptères qui avait tiré sur le groupe dans lequel se trouvaient les sept moines et leurs ravisseurs.

Le témoin du juge Trébidic pourrait-il être l'informateur d'un journaliste italien, Valerio Pellizzari, qui a fait des révélations en ce sens, il y a tout juste un an ? Dans La Stampa du 6 juillet 2008, Valerio Pellizzari, enquêteur réputé, expliquait déjà ce dérapage de l'armée algérienne. En revanche, il masquait l'identité et la fonction de son informateur, se contentant d'évoquer "un haut fonctionnaire d'un gouvernement occidental". Il semblerait bien que sa source était le général Buchwalter.

Le procès-verbal du 25 juin rejoint en tous points l'article de La Stampa, lequel fournissait encore plus de détails. Il y était démontré que l'enlèvement des moines avait été planifié par des militaires algériens "déviés ". Les islamistes ne représentant que la "main-d'œuvre" de l'opération. Celle-ci avait été planifiée pour montrer le danger que représentait la déferlante islamique, de manière à provoquer l'indignation internationale face à la séquestration de sept cibles humaines désarmées. Sans la bavure des hélicoptères, les sept moines auraient peut-être été libérés sans une égratignure.

A la suite de cette méprise, les autorités algériennes firent tout pour maquiller le drame et en faire porter la responsabilité aux islamistes des Groupes islamiques armés (GIA). Mais les corps des sept religieux étant criblés de projectiles "qui ne pouvaient appartenir qu'à un arsenal d'une armée régulière" et non aux GIA, comme le soulignait Valerio Pellizzari, les moines furent décapités pour qu'on ne voie jamais leurs dépouilles. Seules, leurs têtes furent découvertes, officiellement le 31 mai. Elle furent inhumées à Tibéhirine. Les corps n'ont jamais été retrouvés.

Les autorités françaises ont-elles su, au printemps 1996, que la mort des sept moines n'était pas due aux GIA mais à un dramatique dérapage de militaires algériens ? Le témoin du juge Trévidic est formel : "oui". Il avait rendu compte à ses supérieurs des informations qu'il avait recueillies de son ami algérien dans un rapport écrit. "Il n'y a pas eu de suite. [Les uns et les autres] ont observé le black-out demandé par l'ambassadeur [de France à Alger]", répond-il laconiquement.

Florence Beaugé

Clearly, a film to be seen... it's not only in Eastern Europe that crimes are pushed under the carpet, cover-ups are agogo and the justice system is cock-eyed... This is a story that cannot be put to rest until the full truth is finally told. HERE is a clip to be going on with.

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